Au revoir le superflu d’affaires
Fin 2016, je déménageais à Paris.
J’ai été amené à faire un tri drastique dans mes affaires pour les faire rentrer dans un appartement deux fois plus petit et meublé (on prend ce qu’on trouve à Paris…encore faut-il trouver).
Ça a été une première prise de conscience sur ce que j’ai accumulé, ce que je gardais alors que je n’en avais plus besoin et il a été difficile pour moi de me débarrasser de toutes mes affaires (sachant que plus tard lorsque j’allais avoir un appartement non meublé je devrais de nouveau me procurer tout cela).
Finalement j’ai relativisé : plus de la moitié de mes meubles et électroménager étaient de seconde main. J’ai pu les donner ou les vendre et faire des heureux comme ça.
Quand je me suis rendue compte que certains vêtements gardés 3 ans dans mon armoire n’avaient pas été portés, je me suis dit qu’il était temps de commencer à me débarrasser de l’inutile, je n’avais pas le choix : pas d’armoire dans mon studio parisien de 28m2. Il a fallu que je change ma définition de l' »inutile » car je me disais à l’époque « on ne sait jamais, ça me resservira sûrement un jour ».
Cette expérience m’a aidé à réfléchir avant d’acheter de nouveaux vêtements et autres fournitures à leur réelle utilité et utilisation au quotidien.
Trop de déchets, pas beau !
Après quelques mois de vie à Paris, j’ai pris conscience de tout ces déchets (surtout le plastique) jetés quotidiennement. Le fait de vivre en plein coeur de la capitale, de voir tout ce monde et toutes ces poubelles partout et parfois même certains quartiers remplis de déchets à même le sol, trop moche !
Au même moment, je suis tombée sur cet article plus parlant que des mots. Il vaut la peine d’être vu ce projet photographique d’Antoine Repessé qui a photographié 4 ans de déchets dans chaque pièce de la maison. Hallucinant !
Voilà ce qu’il dit : « J’étais curieux de voir comment un objet pouvait perdre sa singularité quand il commençait à faire partie d’une masse. On nous parle souvent de la quantité de déchets que nous produisons, mais je pense qu’une image peut être plus puissante et peut avoir plus d’impact qu’une tonne de mots. »
Il y a eu aussi une prise de conscience de l’impact de cette quantité de déchets sur l’environnement en tombant sur des photos d’oiseaux, poissons et tortues morts et le gosier rempli de matières plastiques.
Puis aussi l’impact sur notre santé (mais je m’y suis concentrée que plus récemment en lisant Zéro plastique, zéro toxique d’Aline Gubri, que je vous conseille).
Le début des efforts
Alors j’ai eu envie de lire Famille presque zéro déchets de Jérémie Pichon et Bénédicte Moret. Je me le suis fait offrir l’été 2017 et j’ai mieux compris les enjeux. Il n’y a pas que le déchet que l’on jette qui va polluer mais la production de ce déchet a déjà été très polluante et a utilisé beaucoup d’eau.
Ce livre m’a encouragé en voyant les changements possibles et la différence que cela pouvait faire.
Un mois plus tard j’ai commencé à utiliser des cotons lavables pour me démaquiller et des sacs en tissu pour acheter mes fruits et légumes. J’ai trouvé ces produits dans un petit magasin en vrac indépendant situé à proximité de mon ancien travail.
J’y ai également acheté des céréales et du sucre en vrac que j’ai mis dans des bocaux de récupération fournis par le vendeur. Voilà ma première expérience de magasin en vrac / zéro déchets, concluante pour moi.
J’ai été encouragée aussi de voir que j’avais déjà certaines habitudes zéro déchets au quotidien, notamment l’utilisation d’un shampooing solide et de la cup, le tri des déchets, le fait de ne pas jeter de la nourriture, faire attention à l’utilisation de l’énergie et de l’eau de manière générale.
Entre temps j’ai mis en place de nouvelles habitudes, semaines après semaines.
Conclusion
Réduire ses déchets, ça prend du temps. J’en produit encore beaucoup mais je suis mon chemin et je sais que je vais encore progresser.
Chaque nouveau geste mis en place devient naturel et me donne beaucoup de joie. Je consomme moins mais mieux.
Parfois il m’arrive de culpabiliser, d’être fatiguée et de me mettre la pression mais cela ne sert à rien. J’essaie de faire au mieux avec la force que j’ai et ce qui m’entoure. Tout n’est pas toujours possible.
L’essentiel c’est d’être conscient du problème et de faire de notre mieux pour changer.
Wow ! C’est trop cool de voir tout ce que tu as accompli ces dernières années en accéléré 🙂
Merci de m’avoir sensibilisé au zéro déchet aussi, car non seulement tu contribues un peu à la planète, mais si on commence à s’influencer tous… alors les choses changeront !! 🙂
(Et vive Nogent sur Marne… :p)
-Ling-en (le mari)